Les Hauts-Garonnaises ont de la suite dans les idées

Abondance de biens et de sélections qualifiées ne nuisent jamais à un comité. Le 31 mars dernier, les filles et les garçons de la Haute Garonne se sont qualifiés pour les finalités des Intercomités à Orléans. Un tournoi référence chez les moins de 15 ans. Avant la formation masculine, présentation de l'équipe féminine.

Il y a un peu moins de deux ans, lors de la dernière participation d’une sélection féminine de la Haute-Garonne aux finalités des Intercomités, les partenaires de l’ailière gauche du TFH Elisa Gonzalez s’étaient hissées en finale de la compétition, battues par une impressionnante sélection des Pyrénées-Atlantiques. Les générations se succèdent et les ambitions demeurent. Et si cette fin de semaine, la capitaine Lola Baghdad (elle aussi ailière gauche au TFH) et ses copines avaient en ligne de mire, le podium ? « La projection sur la façon dont va se dérouler le tournoi est assez aléatoire, tempère Berthy Roy. Rien, bien-sûr ne les empêche de rêver mais le plus intéressant sera d’aborder chaque étape, l’une après l’autre. Il est plus prudent de se focaliser sur le match qui arrive, plutôt que de tirer des plans sur la comète. » Le coach de la sélection est dans son rôle même s’il se défend d’être un frein à une volonté de conquête et d’aspiration aux accessits. Bien au contraire. Et là d’expliquer son raisonnement et sa manière de procéder en privilégiant la participation. «Au sein du groupe, l’échange est permanent. Comme je suis dans le questionnement, elles doivent participer à la réflexion et contribuer à trouver les solutions. Il faut leur laisser une part d'autonomie car ce sont elles qui courent sur le parquet et qui peuvent s’auto-réguler.» Le technicien reste vigilant et n’hésitera pas à hausser le ton si la situation échappe à ses protégées. Comme à la fin mars à Espalion, lors du tournoi inter-régional. Les Hauts-Garonnaises avaient manqué d’attention, s’étaient relâchées et avaient perdu le dernier match de poule contre les Alpes Maritimes. «Le soir, je leur ai fait comprendre que je n’étais pas satisfait de ce qui avait été produit. J’ai poussé mon coup de gueule, cela les a surprises car elles n’y sont pas habituées. Il y a eu rapidement une prise de conscience, une remise en question, elles ont beaucoup discuté entre elles et le lendemain, tout s’est passé à merveille.» Confortable succès contre le Var et validation du ticket pour Orléans.

Comme pour les garçons, il a fallu programmer des séances d’entraînement et des matches de préparation. Une tâche qui n’a pas occasionné trop de tourments, tant la participation des différents clubs a été maximale. «Ils nous ont facilité la tâche et de notre côté, on savait qu’on pouvait compter sur eux.» Au niveau de la sélection, le maillage est une réalité. Sur les 14 joueuses retenues pour les finalités, neuf clubs sont concernés. Soit un tiers des structures féminines du département. Dans l'effectif, de vrais tempéraments qui partagent la volonté commune d’adhérer à un projet de jeu. «Tout part de notre base défensive. Ensuite, en attaque, il peut y avoir des combinaisons de toute sorte. Tu vas te retrouver sur du jeu en lecture et tu vas t’adapter à l’adversaire. Cela ne m’intéresse pas qu’elles soient formatées et répètent toujours la même chose. On en revient à la faculté d’improvisation. Lors du dernier match de prépa, on a insisté sur la 3-2-1. On a eu quelques soucis avec la pointe mais les échanges entre les n°1 et les n°2 ont bien fonctionné. Les filles ont été cohérentes grâce à une bonne lecture défensive.» A Orléans, ce sera plutôt une découverte de l’adversaire. Un département d’outre-mer, la Seine-et-Marne et la Dordogne-Périgord, deux sélections qui fin mars, lors de leur tournoi inter-régional, ont réalisé un sans-faute (4 succès en autant de confrontations). «Le 1er match risque d’être le plus compliqué. Le temps de se mettre dans l’ambiance et de démarrer la machine. La pression va monter au fur et à mesure. C’est un groupe de qualité qui fonctionne bien et il n’y a pas de raison que cela se passe mal.» 

Quelle leader pour cette équipe ? 

Balle en mains, Lilah Stattmann (photo ci-dessus) sait tout faire ou presque. A 13 ans, elle développe un potentiel des plus prometteurs. Une palette de tirs, une détente déjà éprouvée, un sens inné du un contre un et de l’esquive mais surtout un caractère bien trempé. Elle aurait pu dès cette année intégrer le pôle Espoir comme six de ses coéquipières mais elle a préféré continuer sur un cursus un peu plus classique. « Il y a chez elle, un petit côté leader c’est vrai mais ce qu’on relève le plus, c’est sa complémentarité, insiste Berthy Roy. A ses côtés, il y a Océaline. » Océaline Masseboeuf, l’inséparable partenaire à Tournefeuille. Avis aux adversaires, leur association est une véritable arme de dissuasion. «Deux tempéraments bien différents. Océaline est plus réservée. On a mis du temps à lui décrocher un sourire mais les autres sont aussi attentives à ses performances qu’à celles de Lilah. Celle qui affiche plus un tempérament de leader, c’est Lola (Baghdad).» Une ailière de poche, véritable mobylette sur grand espace et exécutrice testamentaire à 7 mètres. «Elle ne se laisse pas manoeuvrer et est plus rentre-dedans. Mais je suis convaincu que chaque élément du groupe peut se révéler au fil des matches. Et quand il s’agit de se remotiver, elles le font collectivement. »

Les 14 sélectionnées du CD31

Encadrement: Romain Gaudry, Berthy Roy 

Les matches de la phase de poule (samedi 18 mai)
Halle des Sports (St Jean de Braye)

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